Discours de Marc Darmon, Président du GICAT, à l’occasion de la cérémonie des vœux 2024 du GICAT

Paris, le 16 janvier 2024 – A l’occasion de la cérémonie des vœux du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité terrestres et aéroterrestres), qui s’est tenue hier, à Paris, Marc Darmon a centré son intervention autour de 3 idées fortes que sont l’ouverture au débat, la nécessité de croissance et l’esprit de combativité nécessaires pour relever les défis qui nous attendent. L’intégralité de son discours est à retrouver ci-dessous.

« 2024 s’annonce comme une année particulière : depuis près de 2 ans, se déroule en Europe, un conflit de haute intensité, qui dure et qui continue de démontrer la centralité du combat terrestre, la réalité sur le terrain, et une augmentation considérable de budget de nos partenaires à l’Est.

A cela s’ajoute à l’international, des tensions croissantes, face auxquelles nous ne pouvons pas rester insensibles. Impliquant une compétition stratégique plus dure, l’omniprésence du risque terroriste ainsi que l’accumulation des dangers et des crises.

L’économie également, a été éprouvée et les industriels de défense en particulier ont montré leur résilience face aux deux dernières crises, celles du Covid et de l’inflation.

Également à l’échelle nationale, une Loi de programmation militaire de combat, est entrée en vigueur en milieu d’année incluant une augmentation annuelle nette du budget dédié à la défense jusqu’en 2030. 2024 sera donc la première année de mise en œuvre de cette LPM et sera marquée par d’importantes livraisons d’équipements pour répondre aux besoins de nos forces.

Mais l’année 2024, sera aussi celle des élections européennes, début juin, celle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, pour lesquels les industriels français de la sécurité se sont investis au côté de l’Etat, dans une approche « Equipe France ».

Qui dit année paire dit aussi Eurosatory : le mondial de la Défense et de la Sécurité, notre salon qui se tiendra du 17 au 21 juin, à Villepinte.

Cette année, le GICAT et les industriels organiseront leurs actions transverses autour de trois mots forts, que l’on retrouve sur nos cartes de vœux : débattre, croître, combattre.

  • Débattre, c’est participer activement au dialogue entre l’Etat et les industries, dans tous les domaines, à la fois technico-opérationnels, mais aussi dans la préparation de l’avenir.
  • Croître, c’est développer l’excellence et la résilience de notre industrie, pour répondre aux enjeux de l’économie de guerre.
  • Combattre, enfin, c’est notre raison d’être en réponse aux besoins des forces. Dans le contexte actuel notre mission et d’être au cœur des besoins opérationnels les plus forts, de haute intensité, et permettre ainsi une armée de Terre de combat.

Tout d’abord Débattre, c’est, penser, avancer et aussi concrétiser ensemble, les évolutions des besoins opérationnels.

Aujourd’hui, L’explosion des technologies rendent encore plus important le dialogue entre l’état et les industries. Le GICAT est resté en 2023 ce lieu de dialogues et de débats directs entre institutionnels et industriels, français et internationaux. Grâce notamment aux Travaux de nos neuf commissions et de nos groupes de travail, grâce à l’organisation de dîners, de conférences, de tables rondes, par exemple sur la simulation opérationnelle et la RSE. L’ensemble des problématiques, de l’économie de guerre aux Jeux Olympiques et Paralympiques, du financement à la RSE, ont été travaillées collectivement, en concertation avec nos adhérents, afin de porter les intérêts de notre industrie high-tech et de souveraineté, qui développe et produit des équipements de haute-technicité au service de nos forces armées et nos partenaires.

Débattre, c’est aussi penser l’avenir collectivement.Ainsi, l’avenir du combat aéroterrestre a été esquissé lors des Ateliers Terrestres, organisés avec l’Etat-major de l’armée de Terre (EMAT) avec plusieurs PME membres du GICAT. Ces travaux ont été poursuivis dans le cadre du symposium Combat Aéroterrestre 2035 (CAT2035), à Versailles.Mais également plus récemment, dans le cadre de grands rendez-vous de la défense : tel que le Forum Entreprises Défense (FED), salon biennal qui réunit l’ensemble des acteurs impliqués dans le Maintien en Conditions Opérationnelles (MCO) terrestre, ou encore Le Forum Innovation Défense (FID), qui a été l’occasion de mettre en avant six start-ups de l’accélérateur du GICAT, GENERATE, et leurs futures technologies qui permettront de conquérir l’avantage stratégique et tactique.  Enfin au niveau européen, avec les projets du Fonds Européen de Défense (FED), au sein duquel nos industriels ont su s’illustrer une nouvelle fois, traduit la nécessité de la R&D pour notre industrie.

Puis croître, c’est contribuer à la résilience du modèle économique de l’industrie française de défense et de sécurité.

Croître, en France et à l’export, c’est pérenniser notre modèle économique, et renforcer nos industriels, qui comptent 50 000 emplois et plus de 500 uniquement sur le segment aéroterrestre, qui font vivre nos territoires et notre tissu industriel, et qui contribuent positivement à la balance commerciale française.

Croître, c’est aussi renforcer la confiance dans l’écosystème de défense et de sécurité, avec des rencontres régulières entre industriels et institutionnels. C’est soutenir l’export, une priorité des industriels, qui représente historiquement 50% de leurs activités. Pour le GICAT, cela passe par un renforcement de notre action, en structurant d’avantage nos services à l’international pour nos PMEs, avec par exemple : la fédération de pavillons d’industriels français sur les salons (Colombie avec Expodefensa, Emirats arabes unis avec IDEX, Egypte avec EDEX), La création de séminaires bilatéraux, La structuration de clubs dédiés (Ukraine, Indonésie). Mais aussi L’arrivée de deux VIE, en Indonésie et en Arabie Saoudite.

Croître, c’est une augmentation constante du nombre de nos adhérents, pour un groupement toujours plus fort et mieux armé pour porter haut les couleurs de l’industrie française : ainsi, en janvier 2023, le GICAT comportait 380 adhérents, aujourd’hui, il en comporte 458. C’est aussi l’augmentation de nos effectifs et tenter de répondre aux défis de l’emploi et de notre attractivité, ainsi que faire rayonner notre savoir-faire, répondant donc au double enjeu de la sécurité durable et de l’emploi.  C’est pourquoi Le GICAT mettra en place une Commission RSE en 2024.

Croître, c’est être davantage présent sur l’ensemble du territoire, à travers des évènements communs menés avec la DGA et les pôles de compétitivité régionaux, pour développer les synergies avec nos industriels, implantés sur tout le territoire.

Enfin, croître ce sont bien sûr les opportunités offertes par l’organisation du salon Eurosatory en juin prochain, avec notre filiale COGES Events.  Ce salon réunira plus de 1 800 exposants et 250 délégations officielles de tous les pays.

Et dans un dernier temps ; combattre, c’est défendre collectivement notre raison d’être et assurer la supériorité opérationnelle de nos forces civiles et militaires.

C’est soutenir notre armée de Terre pour l’aider à définir ses besoins et accélérer ses dotations, particulièrement grâce aux moyens prévus par la Loi de Programmation Militaire 2024-2030, qui consacre un budget inédit à la défense. La réactivité, et le temps de production réduit, le compromis entre la masse et la technologie sont autant de priorités renouvelées auxquelles les industriels continueront de répondre en 2024. Parmi ces priorités figurent aussi l’attachement des industriels à la promotion de nouvelles notions, comme le développement technique et éthique et la cyber-résilience.

Combattre, c’est promouvoir nos valeurs avec une industrie au service de la sécurité nationale et des grands événements.

Combattre, c’est aussi répondre aux commandes de nos partenaires, en Europe et à l’international, avec des équipements de qualité, qui soient les plus adaptés possibles à leurs besoins.  Face à la concurrence d’autres Etats, l’export est un combat permanent pour l’industrie française, qui est l’une des plus performantes au monde.

Combattre, c’est s’investir autant que possible auprès des Ukrainiens, pour répondre à leurs besoins d’équipements immédiats et anticiper leurs besoins à plus long terme, notamment concernant la robotique terrestre et le déminage. Le GICAT a été très tôt à leurs côtés, et a organisé des déplacements réguliers entre Paris et Kiev, dès juillet 2023 et voué à perdurer en 2024.

Enfin, combattre, c’est également affirmer notre présence et l’influence de l’industrie terrestre à Bruxelles, notamment pour que ses spécificités soient reconnues par les règlementations à venir. »

Contact presse :

Delphine Sampic, Directrice Communication et événementiel du GICAT : Delphine.sampic@gicat.fr

Amélie Sescousse, Chargée de communication et d’Affaires publiques du GICAT : amelie.sescousse@gicat.fr

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