Mot du Président
GICAT

Mot du Président

Le GICAT, l’excellence française en Défense et Sécurité

Le 1er juillet 2024, lors de son assemblée générale, le nouveau Conseil d’administration de notre groupement m’a désigné comme son nouveau président. Je suis honoré de la confiance qui m’est accordée, à un moment clef pour notre industrie, convaincu que le GICAT joue un rôle majeur dans le rayonnement et la défense de celle-ci.

Notre industrie vit depuis deux ans un tournant historique : mobilisée dans le cadre de l’économie de guerre pour augmenter les cadences de production et accroître la résilience industrielle, elle l’est également en 2024 au titre de la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris, qui seront l’occasion de démontrer I‘excellence de notre filière industrielle de sécurité.

Le succès d’Eurosatory 2024 qui vient de s’achever et qui a entériné son statut de plus grand salon d’industrie de défense et de sécurité avec une croissance de 20% par rapport à la précédente édition, confirme notre dynamisme et projette notre secteur vers I’ avenir.

Après une longue carrière dans I‘administration française (ministère des Armées et des finances) et l’industrie aérospatiale, je suis directeur général de KNDS France (anciennement Nexter) depuis plus de 3 ans et vice-président du GICAT depuis maintenant 2 ans. J’ai pu pleinement prendre conscience des nombreux enjeux et défis de notre industrie et renforcer ma conviction que le GICAT doit jouer un rôle centraI en matière de fédération des filières aéroterrestre et sécurité, au service de t’ensemble de ses adhérents, et en particulier des ETl, PME et start-up qui lui sont essentielles.

Le GICAT est, aujourd’hui, un groupement qui connait une croissance soutenue, contribuant pleinement au rayonnement de ses membres, et ayant su se montrer agile et déterminé au service de ceux-ci : je fais ici référence en particulier à I ‘action développée au profit de l’innovation dans le cadre de notre accélérateur GENERATE et à l’action résolue en faveur du financement des entreprises mais aussi aux actions menées avec l’Ukraine, notamment avec l’organisation du premier séminaire de coopération industrielle franco-ukrainien. J’aurai à cœur que cette dynamique soit poursuivie et amplifiée à l’avenir.

 

Je souhaite partager avec vous les orientations stratégiques qui me paraissent devoir constituer nos principaux axes d’effort pour les années à venir :

  • Le renforcement de notre BITD aéroterrestre et de I ‘ensemble de sa supply chain, facteur clef de la souveraineté militaire française. A cet égard, la guerre en Ukraine et les nécessités de l’économie de guerre ont démontré toute l’importance de notre industrie terrestre, soulignant parfois certaines de ses fragilités. La nouvelle organisation de la DGA et la création d’une direction dédiée à I ‘industrie de défense (DlD) représentent une opportunité unique de bâtir une feuille de route partagée avec l’Etat en faveur d’un renforcement et d’une consolidation de la BITD terrestre et de sa supply chain. Elle devrait permettre de dresser des perspectives pour la filière, qui seront autant d’opportunités de croissance.
  • Le renforcement de notre positionnement à l’échelle européenne pour bénéficier au mieux des instruments de financement européens. L’Europe est en effet un élément désormais incontournable de notre environnement, qu’iI soit règlementaire (actions à mener pour défendre nos spécificités auprès des institutions européennes) ou commercial (nombreuses opportunités business offertes par la multiplication des instruments de financement de la sécurité et de la défense), qu’il s’agisse de I’ Union Européenne ou de [‘OTAN. En particulier, [a stratégie industrielle européenne de défense (EDlS, European Defence lndustry Strategy) et le projet de règlement associé (EDlP, European Defence lndustry Programme) récemment présentés par la Commission Européenne et qui seront examinés par le Parlement Européen issu de l’élection du 9 juin 2024, requièrent une attention toute particulière de notre profession. Le GICAT a tout son rôle à jouer pour fédérer une « équipe France » du terrestre à Bruxelles, en particulier au service des PME, et notamment par une meilleure identification des opportunités.
  • Une focale accrue sur la filière des industries de sécurité prenant notamment en compte l’enjeu majeur que représente la cybersécurité. Les JOP de 2024 constitueront incontestablement le point culminant témoignant de l’excellence de la filière. A l’aune du retour d’expérience et de I ‘impulsion donnée, iI conviendra de poursuivre son développement en particulier autour des enjeux de frontières et villes intelligentes, de cybersécurité et de sécurisation des grands événements internationaux.
  • Un accroissement de nos efforts à I’export, dimension incontournable de notre business model qu’il nous faut continuer à renforcer. L’export compte pour environ 50% de nos activités commerciales et constitue donc un axe d’effort majeur. Dans ce cadre, notre filiale COGES Events est un remarquable levier et un atout qu’il convient de maximiser.
  • Un virage en matière de transformation numérique en s’appuyant notamment sur [e développement de l’intelligence artificielle sous tous ses aspects. Si ce virage a été anticipé collectivement en appuyant la création d’un Cluster Data lntelligence dès 2017, d’un rapport sur l’lA dans les systèmes terrestres et aéroterrestres en 2019, et par le lancement d’une commission numérique et cyberespace en 2022, il est nécessaire de renforcer la réflexion sur l’adoption et l’intégration de ces solutions technologiques à forte valeur ajoutée pour nos filières d’excellence (aide à la conception et à la production, intégration et développement de la connectivité dans les objets, etc.).
  • La valorisation de nos efforts en matière de RSE, indispensables à I ‘attractivité de notre secteur, afin de développer nos talents, de diversifier nos recrutements, d’accroitre notamment la place faite aux femmes, de remplir nos obligations réglementaires en la matière et notamment en lien avec l’éco-responsabilité et d’améliorer notre capacité de répondre aux appels d’offres (BtoB ou BtoG) toujours plus exigeants.

 

Cette feuille de route stratégique nous permettra de renforcer l’action du GICAT, groupement dont la vocation est d’être au service de ses membres, de leur performance et de leur rayonnement en France et à l’international.

Je tiens à vous exprimer ma détermination et ma volonté à exercer ce mandat au service de l’ensemble des adhérents du GICAT et de I‘ intérêt collectif de notre industrie.

Nicolas CHAMUSSY,

directeur général de KNDS France et président du GICAT

Nicolas CHAMUSSY,
Directeur général adjoint, KNDS France

Nicolas CHAMUSSY, diplômé de l’Ecole polytechnique, de l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA) et de l’IEP de Paris, a débuté sa carrière en 1992 aux Etats-Unis, au Philips Laboratory (United States Air Force). Il rejoint en 1993 la Direction générale de l’armement (DGA), où il occupe le poste d’adjoint au directeur du programme Osiris puis celui de conseiller technique pour les affaires industrielles, les programmes d’armement et de recherche au cabinet du ministre de la Défense.

En 1997, il intègre la Direction du budget au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie en charge du secteur de l’énergie (EDF, GDF, CEA, IFP…). Il rejoint ensuite le secteur industriel, où il occupe divers postes de direction générale et de programme chez EADS dans les branches spatiales (Astrium) et Défense (Cassidian). En 2012, il est promu directeur de cabinet du CEO du groupe AIRBUS. Il est nommé en 2016 directeur de la branche « espace » d’Airbus Defence & Space.

Le 1er avril 2021, il devient directeur général de KNDS France, membre du comité exécutif du groupe KNDS et responsable des opérations (production, chaîne d’approvisionnement et achats). Il est officier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du Mérite.